• Mardi 28 novembre 2023 – 9h / 17h30
• En présentiel à Paris, École du Louvre, amphithéâtre Dürer
Et en visioconférence
• Ouvert à toutes et tous, dans la limite des places disponibles. Sur inscription, jusqu’au 23 novembre
Présentation
Cette journée dédiée aux jeunes chercheurs de disciplines différentes a pour objectif d’établir un dialogue entre historiens de l’art, archéologues, professionnels des musées et juristes. Elle s’organise sous forme de quatre ateliers durant lesquels les intervenants débattront et approfondiront les questions et notions que soulève le thème de la séance au regard de leurs projets de recherche. Pour chaque atelier, des modérateurs, membres de l’équipe organisatrice, seront présents pour conduire la discussion, y compris avec la salle.
La réflexion sur les conditions de circulations des œuvres a depuis peu été fortement renouvelée, non seulement dans les musées et la recherche, mais aussi au sein du marché de l’art, par l’émergence d’une notion fondamentale : celle de la provenance des œuvres. Un sujet qui est au cœur du Rapport de mission : améliorer la sécurité des acquisitions des musées nationaux (C. Giacomotto, M.-C. Labourdette, A. Oseredczuk) paru en 2022.
Alors que la communauté française et internationale multiplie les outils en matière de recherche des propriétaires de biens spoliés (bases de données, réseaux, plateformes sociales, applications permettant l’identification des œuvres…), on peut s’interroger sur l’adaptabilité de ces méthodes de recherche de provenance ou de « collecting histories » à la spécificité des biens archéologiques.
Tout d’abord, l’histoire des fouilles archéologiques peut-elle nous renseigner sur la difficulté à établir la provenance des objets ? Faut-il, ensuite, différencier les pratiques liées à l’archéologie nationale française de celles liées à l’archéologie extra-européenne ? Comment la recherche de provenance permet-elle de renouveler les pratiques en usage et quelles sont les difficultés auxquelles se heurtent les chercheurs en archéologie ? De quelle manière le marché de l’art et les institutions muséales mettent-ils en œuvre les exigences de diligences requises face à une antiquité ? Enfin, comment la recherche de provenance peut-elle être rendue visible et accessible au public ?
La question de la provenance se présente donc comme le nouvel enjeu, incontournable, du monde de l’archéologie et a fortiori des jeunes chercheurs.es.
Programme
• 9h – Hall de l’École du Louvre – Accueil des participants et café
• 9h30 – Claire Barbillon, directrice de l’École du Louvre, professeure des universités
Mot de bienvenue
• 9h45 – Isabella Archer, Université de Poitiers / École du Louvre, et Iris Martinez, Université Paris Saclay / École du Louvre
Présentation de la journée d’étude
Atelier 1 – La notion de provenance sous l’angle juridique
10h / 11h15
Modération : Noémie Gundogar et Iris Martinez
• Enzo Bastian, Université de Lausanne
Le blanchiment de provenance des œuvres en droit suisse et français
• Nicolas Perru, EPHE-PSL / BnF / École du Louvre
La recherche de provenance pour des objets archéologiques collectés à la Belle Époque : le cas de la collection Froehner (BnF) et de ses archives. Intérêt scientifique et appréciation probatoire
• Anthony Saillard, ENS Paris Saclay / Institut des Sciences sociales du Politique
L’obligation de diligence, la conciliation de la protection du patrimoine archéologique avec la libre circulation des biens en droit de l’Union européenne
• Pause
Atelier 2 – Faire de la recherche de provenance et accéder à son terrain : En France et à l’international
11h30 / 12h45
Modération : Odile Boubakeur et Anne-Lise Guigues
• Sophie Biard, École française d’Extrême-Orient
La documentation des œuvres cambodgiennes pillées : l’enjeu des archives
• Marino Ficco, École française d’Athènes
Faire de la recherche de provenance dans un contexte institutionnel difficile : le cas italien
• Mélie Louys, École du Louvre
Recherche de provenance du matériel archéologique et ostéologique en Egypte : entre pillages et documentation du XXème siècle. Le cas d’étude de Deir el-Médina (Louxor)
• Birgit Sporleder, Staatliche Museen zu Berlin / Stiftung Preußischer Kulturbesitz
Comment établir une recherche systématique et interdisciplinaire de la provenance dans les collections des musées archéologiques ?
Atelier 3 – La « Boîte à outils » en recherche de provenance
14h30 / 15h45
Modération : Anne-Lise Guigues et Noémie Gundogar
• Camille Blancher, Université de Poitiers
Identifier des annonces suspectes sur le marché des antiquités : le cercle des provenances disparues
• Camille Freyermuth, Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, Ministère de la Culture
Rechercher la provenance d’un vase attique spolié pendant la Seconde Guerre mondiale : méthode et outils appliqués à un objet archéologique
• Brune de Malet, Institut National du Patrimoine
Prouver la provenance illicite et géographique de vestiges archéologiques : le potentiel de la carte archéologique nationale
• Emily Peacock, Transform Trafficking
The Snapshot Method
Atelier 4 – Communiquer la recherche de provenance au public
15h45 / 17h
Modération : Isabella Archer et Odile Boubakeur
• Morgan Belzic, Université de Poitiers
Sensibiliser à la recherche de provenance : de l’histoire des collections au trafic des biens culturels
• Ninon Bour, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / École du Louvre
Le problème de provenance en art précolombien
• Constance Jame, Ruprechts Karl University of Heidelberg / École du Louvre
Provenance et muséalisation : un point de vue de l’Allemagne
• 17h – Pause
• 17h15 – Rose-Marie Mousseaux, directrice du Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye
Conclusion de la journée
Informations complémentaires
Contact
École du Louvre
Inscriptions
> https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScSyzYhlc7Nv0prUfcs9pKJQoCojDujde2LP1D1DBsuFyRyaA/viewform