Thèse de doctorat en Archéologie présentée par Karl Azzam, sous la direction de Nadine Dieudonné-Glad (HeRMA, Université de Poitiers) et Corine Yazbeck (Université libanaise).

• Date et lieu de la soutenance : 26 novembre 2021 à Poitiers

 

Présentation

Le mobilier osseux : Analyse technologique et typologique du matériel archéologique des fouilles de Beyrouth (de la période hellénistique à la période protobyzantine)

Les études d’objets en matière osseuse ne sont pas nombreuses au Proche-Orient. Cette lacune est dû au fait que ce mobilier a été complètement ignoré, en faveur des vestiges fabriqués dans d’autres matériaux. Selon le corpus compilé de 37 sites dont la plupart a été récemment fouillés à Beyrouth (2005-2017), des quantités substantielles de vestiges en matière osseuse ont été mises au jour. Ces vestiges datent de la période hellénistique jusqu’à la période protobyzantine en passant par la période romaine. Leur analyse a été effectuée selon deux approches : technique et typologique.

L’approche technique de cet artisanat est développée à travers l’étude des caractéristiques morphologiques des matières osseuses, des modalités d’acquisition et de traitement de la matière première. Les différentes techniques de fabrications sont restituées grâce à l’étude des traces d’outils laissées sur les rebuts et les ébauches, ainsi que sur les objets achevés et inachevés, ce qui nous a permis de retracer les gestes de l’artisan et de dégager des chaînes opératoires de fabrication spécifiques à chaque catégorie d’objet. D’autre part, l’étude de la répartition de ces vestiges a permis de localiser des zones d’ateliers dans la ville de Beyrouth durant la période romaine.

L’approche typologique se base sur l’étude morphologique des objets finis du corpus. La description de chaque type est suivie par une étude de sa distribution géographique, ainsi que par sa datation selon le contexte archéologique et d’après les parallèles connus. La fonction de ces objets est proposée sur la base de travaux de différents chercheurs ainsi qu’à partir des sources anciennes, écrites ou iconographiques. Ces données sont ensuite interprétées en tenant compte du contexte archéologique, ce qui a permis de confirmer ou d’infirmer ces hypothèses et de mettre en évidence certains aspects liés au mode de vie, aux traditions sociales et aux pratiques funéraires durant les périodes hellénistique, romaine et protobyzantine.

 

Composition du jury

Laurent Tholbecq, professeur à l’université libre de Bruxelles (rapporteur)

Nadine Dieudonné-Glad, professeure à l’université de Poitiers (directrice de thèse)

Corine Yazbeck, professeure à l’Université libanaise

Chiara Bianchi, Senior Researcher, université de Fribourg, Suisse

Zeina Fani, Professeur à l’université libanaise à Beyrouth

Tarek Oueslati, Chargé de recherches au CNRS

Isabelle Bertrand, conservatrice des musées de Chauvigny

 

École doctorale

ED 612 Humanités – Université confédérale Léonard de Vinci

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